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Status: Sentenced to life in prison (minimum 30 years)
on May 31, 2002
Denis Waxin, tueur pédophile, en
jugement
27- 28 - 31 mai 2002
Denis Waxin, un Lillois de 33 ans a avoué, en juillet
1999, l'enlèvement, le viol et le meurtre de trois fillettes âgées de 9,
6 et 4 ans, commis et accompagnés d'actes de barbaries, en 1985, 1990
et 1992, à Lille.
Le 29 juillet 1992, le corps de la petite Nadja Tebib,
4 ans, avait été découvert dans un terrain vague de Ronchin, près de
Lille.
L'enfant avait été enlevée, violée et tuée six jours
plus tôt.
Sept ans plus tard, le 13 juillet 1999, Denis Waxin,
confondu par des analyses d'ADN, reconnaîssait les faits. Le soir-même,
il avouait également devant le juge d'instruction le viol et le meurtre
de Cathy Moncheaux, 9 ans, et de Nathalie Hoarau, 6 ans, commis en
octobre 1990 et novembre 1985.
Il avait été arrêté grâce au courage d'une autre
petite fille. Le 6 janvier 1999, Denis Waxin avait enlevé la petite
Wendy, 6 ans, à proximité de son domicile, et l'avait emmenée dans une
usine désaffectée de Lille-Fives. Il avait menacé Wendy avec une
matraque électrique pour s'assurer de sa soumission. Et il avait ajouté
: "Je te préviens, j'ai déjà tué des petites filles". Il avait alors
violé la fillette, mais celle-ci était parvenu à s'enfuir alors que
Waxin se rhabillait.
L'enquête avait été confiée à la brigade des moeurs du SIR de Lille.
Par chance, Wendy possèdait un excellent sens de
l'orientation. Même traumatisée, même à 6 ans, elle était parvenue à
décrire en détail son agresseur. Un portrait-robot avait été dressé. Les
enquêteurs l'avaient comparé aux milliers de photos de délinquants de
leurs fichiers. Une douzaine de suspects avaient été sélectionnés, dont
Waxin. Dans les archives policières, il n'avait laissé de traces que
pour un vol commis dans un grand magasin. Rien, dans son passé,
n'évoquait des faits à caractère sexuel.
Mais les policiers avaient malgré tout décidé de laisser sa photo parmi
les autres et de les montrer à la fillette. Wendy n'avait pas hésité et,
avec assurance, avait désigné le cliché de Denis Waxin.
Celui-ci avait été arrêté et incarcéré. A son
domicile, on avait retrouvé la matraque électrique.
Les enquêteurs avaient alors décidé de rouvrir tous
les dossiers concernant des viols d'enfants. Trois, en particuliers,
hantaient leur mémoire : les viols et les meurtres de Nadja, Cathy et
Nathalie. L'âge des victimes, le périmètre des crimes, la manière d'agir
: tout indiquait que ces meurtres étaient l'oeuvre d'un seul et même
homme.
Or, dans l'affaire Nadja, les policiers disposaient
d'un indice : une tache de sperme. Le LIPS (laboratoire interrégional de
police scientifique) fut chargé de la comparer avec l'ADN de Waxin.
L'empreinte génétique correspondait parfaitement.
Le 13 juillet 1999, durant sa détention, Denis Waxin
avouait deux autres viols, pour lesquels il est également poursuivi
cette semaine.
Denis Waxin est un homme complexe qui se dit victime
d'un dédoublement de personnalité mais qui n'est pas atteint de
déficience intellectuelle, selon les experts qui l'ont examiné. Il
encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté
maximale de 22 ans.
28 mai : A l'audience, Denis Waxin a décrit durant
une heure, en termes crus, les circonstances de son 3e meurtre, celui de
la petite Nadja Tebib.
Il n'a montré aucune émotion en racontant le calvaire
de la fillette. Selon lui, il n'était pas conscient de ce qu'il faisait.
Par contre, il n'a pas voulu donner de détails sur le
meurtre de la petite Cathy Moncheaux, tuée de quatorze coups de couteaux.
Il dit ne se souvenir de rien. Il affirme avoir du mal à croire que
c'est bien lui qui a fait ça. Mémoire sélective...
31 mai : Denis Waxin a été reconnu coupable et
condamné à la prison à vie, avec une période de sûreté de 30 ans. Il
sera à nouveau jugé en septembre, cette fois-ci pour le meurtre de
Nathalie Hoarau, commis alors que Waxin n'avait que 17 ans.
Les jurés n'ont pas pris en compte l'avis d'un psychiatre affirmant que
le jugement de Waxin est altéré et qu'il devrait bénéficier de
circonstances atténuantes parce que les spécialistes avaient indiqué que
"le sujet ne paraît pas en l'état curable de sa perversion. Sa
réadaptation pose des problèmes fondamentaux d'environnement, de
médiation sociale médicale et affective, indispensables compte tenu de
sa dangerosité". L'annonce du verdict, après trois heures de délibéré,
n'a suiscité aucune réaction chez Denis Waxin. Les parties civiles ont
exprimés leur soulagement et leur satisfaction.